Verdon – Baiser sanglant

« Les topos papier c’est « old school », une version numérique serait bien mieux ». On a tous déjà entendu ou pensé cela. Il est vrai que le numérique permettrait de développer de nombreuses fonctionnalités…

Mais un topo papier c’est aussi l’occasion de le feuilleter distraitement, en rêvassant, durant les jours de repos. L’occasion de tomber par hasard sur des photos qui vous font quelque chose. Et ce petit quelque chose qui finit par vous faire dire « La photo me fait rêver, si on allait tester la grande voie juste pour cette longueur ? ».

La 2eme longueur de « Baiser sanglant » : une longue fissure évasé, progressivement en dévers, avec 300m de gaz en dessous. De quoi faire rêver certains ….

Et vous voilà embarqué dans une escalade que vous n’aviez pas prévu, décidée selon l’inspiration du moment, dans une difficulté atypique par rapport à votre niveau général.

C’est peu ou proue l’histoire Clothilde et Max et de cette grande voie « Baiser sanglant » dans le Verdon.

Maxime dans la 1ere longueur de « Baiser sanglant »

Clothilde en second dans la 1ere longueur. Les 300 mètres de vide en dessous ne la laisse pas indifférente.

Une fois la première longueur terminée, Clothilde et Maxime se préparent à la deuxième longueur. Une belle fissure évasée dont la photographie dans le topo les a décidé à venir l’essayer.

Clothilde étudie la 2eme longueur, pendant que Maxime, déjà éreinter, récupère de la 1ere longueur…

Clothilde s’élance. Et rapidement, tout n’est plus si simple : malgré la cotation peu élevée, de nombreuses subtilités techniques se révèlent. Clothilde peine mais avance.

Clothilde commence à peiner au 2/3 tiers de la longueur, quand les choses sérieuses commencent.

La fissure se révèle moins franche que prévue. Clothilde se mettra un petit combat pour avancer au dessus des points, dans un équilibre précaire, et terminer cette magnifique longueur.

Clothilde qui s’emploie dans la L2 de « baiser sanglant ».

Clothilde au relais de la L2. Elle à dû s’employer physiquement pour triompher de cette fissure évasée. Et cela se voit.

Maxime s’élance à son tour, en second. Il mettra autant d’énergie que Clothilde pour réussir cette seconde longueur, et aura le même sourire jusqu’aux oreilles.

Maxime s’élance dans la L2

Vers le dernier tiers de la longueur les choses sérieuses commencent. Max s’en sortira plutôt bien.

Clothilde et Max se congratulent à la fin de la L2 de « Baiser sanglant ».

Une dernière longueur très facile conclura cette grande voie.

Maxime dans la dernière longueur de « Baiser sanglant », dans un mauvais 5, plus souvent proche du jardinage que de l’escalade.

Feuilleter un topo distraitement. Rêvasser devant l’une des photos. Être captivé par une ligne, sentir cette curiosité et dire « Ça me fait rêver, si on allait essayer ? ». Découvrir cette fameuse ligne, au milieu de la face, au dessus d’un vide vertigineux. S’y engager, tout donner, se dépasser, vivre.
C’est tout ce processus qui transforme une partie d’escalade en véritable aventure dont on se souvient longtemps. Un processus commencé par un topo, un livre.

Quand les topos papier n’existeront plus, pourra t-on encore vivre ces aventures ?

Aurèle Brémond

3 thoughts on “Verdon – Baiser sanglant”

  1. Merci Aurele pour ce petit reportage! Et ces magnifiques photos! C’est vrai que Clothilde passe pas mal de temps sur les topos, quitte à les savoir par cœur avant de partir à la découverte de la longue liste de voies qu’elle a repéré, révé, imaginé!

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